Cinéma Culture

Cinéma : L’Age Atomique d’Helena Klotz

18 avril 2013
Ça faisait longtemps que je voulais voir ce film, et je n’en avais jamais eu l’occasion. J’étais surtout intriguée par l’affiche du film plutôt singulière et sa durée pas ordinaire pour un long (1h08).
Mais rentrons dans le vif du sujet.
L’Age Atomique décrit les déambulations dans la nuit parisienne de deux jeunes garçons, Victor et Rainer, qui sont davantage désabusés par la brutalité de la grande ville qu’émerveillés par son côté attractif. Alors qu’ils enchainent les échecs affectifs dans les boites et les prises de bec avec des garçons de la ville, ils préfèrent s’éloigner dans la tranquillité d’une forêt. Victor choisit alors d’abandonner définitivement ses quêtes amoureuses pour suivre son ami. Les deux garçons profiteront de la quiétude de la forêt pour dévoiler leurs sentiments.
Pourquoi on aime ce film ?
D’abord parce qu’il a le charme d’un premier long métrage un peu bancal, avec ses défauts. Aussi parce que l’on perçoit, malgré quelques clichés dû au sujet même du film, un effort dans la mise en scène.
En effet, dans la première partie du film, la plus réussie, la réalisatrice traduit le mal-être de ces deux adolescents par un grand travail sur l’image mais aussi sur le son. Les dialogues, qui donnent parfois l’impression d’être en off, renforce le décalage entre les banlieusards et les parisiens ; quant au filtre bleu, il donne un caractère froid à l’image, comme une sorte de désincarnation qui créé une certaine distance entre les protagonistes et les spectateurs. En revanche, le côté très littéraire de certains dialogues, pseudo poétiques, paraissent un peu suffisants et ne nous donne pas envie de ressentir de l’empathie pour les personnages.
On pourra relever aussi la Bande Originale du film, qui ajoute un « effet clip » à certaines scènes — notamment celles où les jeunes dansent dans la boite de nuit. Cet effet, bien qu’en vogue en ce moment, est plutôt réussi. La musique, très 80’s, a été signée par le frère de la réalisatrice, Ulysse Klotz, et l’artiste Electro, Romain Turzi.
Je vous en propose un extrait à la fin de l’article.

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